Exemple de système d'indications relatives aux crues éclair

Les systèmes d'indications relatives aux crues éclair sont utilisés dans de nombreuses régions du monde, en particulier aux États-Unis, en Amérique centrale et dans la vallée du Mékong (Cambodge, République démocratique populaire lao, Thaïlande et Vietnam). De nombreux autres pays, tels que le Botswana, l'Afrique du Sud, Haïti et la République dominicaine, sont en phase de test pour mettre en œuvre des systèmes similaires, potentiellement utilisables par tout SMHN. L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a pour objectif d'instaurer un système mondial d'indications relatives aux crues éclair en partenariat avec le HRC (Hydrologic Research Center, Centre hydrologique national), une société à but non lucratif basée en Californie (États-Unis). Ces systèmes fonctionnent en exploitant l'estimation en temps réel des données à haute résolution sur les précipitations fournies par les satellites (principalement des produits de la NASA, d'EUMETSAT et de la JAXA, Agence japonaise d'exploration spatiale), qui sont désormais facilement disponibles partout dans le monde. Ci-dessous figure un exemple fourni par le système d'indications relatives aux crues éclair d'Amérique centrale, qui évalue le risque de survenue d'une crue éclair dans un délai d'une heure à six heures pour des bassins d'une taille de 100 à 300 km2.

Utilisation des indications relatives aux crues éclair en Amérique centrale : indicateur de crue à 3 h et menace de crue à 3 h. L'image montre des petits sous-bassins, de 100 à 300 kilomètres carrés.

Le système nécessite la prise en compte de données fournies par des capteurs de précipitations sur place afin de remédier aux biais que comportent les estimations de précipitations par satellite. Comme la densité de ces réseaux de capteurs varie dans le monde, le système intègre l'incertitude des données pour évaluer la fiabilité des indications fournies. Il est en outre possible de recourir à des systèmes mondiaux d'information géographique et à des bases de données numériques sur le relief des terrains pour délimiter les petits bassins versants et définir la topologie de leur réseau hydrographique partout dans le monde. De plus, des bases de données mondiales spatiales sur le sol et sur la couverture terrestre permettent de mettre au point des modèles à base physique qui prennent en compte l'humidité du sol.